Carte Blanche 2025 de Boucheron
Boucheron explore l’évanescence de la nature avec sa collection de haute joaillerie Impermanence.

Dans un monde où tout semble vouloir durer, Boucheron choisit d’honorer ce qui s’efface. Avec sa collection Carte Blanche 2025, Impermanence, la maison parisienne livre une méditation précieuse sur la fugacité du vivant.
Conçue par Claire Choisne, directrice des créations, cette collection de haute joaillerie prend racine dans la philosophie japonaise du wabi-sabi (concept esthétique et philosophique japonais qui célèbre la beauté de l’impermanence, de l’imperfection et du passage du temps) et l’art floral de l’ikebana (art japonais de l’arrangement floral qui privilégie la simplicité, l’équilibre et l’asymétrie pour créer l’harmonie).
Soulignons que Claire Choisne prolonge un geste entamé en 2018, figer l’instant avant qu’il ne disparaisse.


De la lumière à l’ombre, six compositions végétales retracent la lente disparition de la nature. Vingt-huit bijoux naissent de cette trajectoire, tous porteurs d’une émotion suspendue. Chaque œuvre incarne un moment fragile, capturé au seuil de la disparition, comme une offrande silencieuse à ce qui, par essence, ne dure pas.



Une tulipe en apesanteur s’unit à une branche d’eucalyptus. Le verre borosilicate, travaillé à la main avec une finesse extrême, confère aux pétales une transparence presque irréelle. Une libellule y trouve refuge, ses ailes modelées dans du verre de saphir et ourlées de nacre, frémissantes de réalisme.



Une autre composition célèbre un chardon, tout en contraste entre rudesse et précision. Reproduit grâce à l’impression 3D en résine bio-sourcée, il devient un terrain d’expérimentation pour une technique de sertissage inédite, le serti « couture ». Une technique remarquable où plus de 800 diamants sont littéralement cousus dans la matière.


Plus loin c’est le cyclamen et l’avoine qui ondulent au vent. Les pétales en or blanc se couvrent de diamants taille rose, bordés de laque noire, tandis que le vase en or semble se dissoudre sous la lumière. Papillon et chenille y dansent dans un souffle invisible.

Enfin, un splendide magnolia se déploie dans une blancheur spectrale. L’aluminium, le cristal de roche, le diamant et la céramique s’unissent pour donner forme à un végétal fantôme, habité d’un phasme dont la délicatesse défie l’imagination.
Impermanence est une invitation à la contemplation. Une ode au cycle naturel, à ce qui naît, s’épanouit, puis s’efface sans bruit, mais non sans beauté.